Télérupteur commun à plusieurs circuits .

Nous allons voir comment, à partir d’un même télérupteur, alimenter des appareils issus de protections différentes.

Pourquoi un télérupteur commun à plusieurs circuits ?

Nombre de points d'éclairage et puissance

La norme NFC 15-100 limite à 8 le nombre maximum de points d'éclairage par dispositif de protection. Il peut arriver que nous ayons plus de huit luminaires à alimenter (extérieurs, hangar, etc.) auquel cas il faudra les répartir sous deux protections voir davantage tout en conservant la même commande.

Beaucoup plus rare, nous pouvons aussi nous trouver confronté à un manque de puissance (3700W max avec disjoncteur 16A soit environ 8 x 500W, ou 2300W en 10A soit environ 8 X 300W).

Répartition des circuits

Lorsque cela est possible il est recommandé de répartir les points d’éclairage d’un même local sous différents circuits, ce afin d’assurer un éclairement minimum en cas de défaut sur l’un des circuits.

Prenons pour exemple un logement à deux niveaux, avec disjoncteur et allumage commun (télérupteur) entre l’escalier et la circulation de l’étage. Imaginons qu’une lampe de la circulation se trouve en défaut, plaçant ces deux lieux de passage dans l’obscurité totale. En répartissant nos lampes sous deux disjoncteurs différents (pouvant être groupées à d’autres allumages tels que chambres, WC, etc.) nous aurions maintenu une luminosité suffisante notamment dans l’escalier.

Schémas électriques

Télérupteur bipolaire avec un contact par circuit

Un télérupteur bipolaire comporte par définition deux contacts, pas nécessairement réservés à une phase et un neutre. Comme l’illustre le schéma qui suit ces contacts peuvent en effet être utilisés pour deux phases, qui plus est de deux circuits d’alimentation différents.

Nous avons là deux disjoncteurs 10A. L’un d’eux est uniquement consacré à un éclairage commandé par télérupteur. Le second est pour l’une des raisons évoquées plus haut en partie dévolu à compléter notre 1er éclairage émanant du télérupteur, complété d’une lampe indépendante commandée par un interrupteur (simple allumage).

La phase du 1er disjoncteur passe par l’un des contacts du télérupteur avant de regagner les points d’éclairages.
La phase du second se divise pour rejoindre à la fois le contact restant du télérupteur et alimenter d’autres lampes, et l’interrupteur servant lui à un tout autre allumage.

 

 

Eléments importants
La partie commande (BP et bobine du télérupteur) est alimentée depuis un seul et même disjoncteur. En sommes prendre garde à ne pas mélanger les circuits. Le neutre raccordé en A2 du télérupteur doit être issu du même disjoncteur que la phase regagnant les boutons.

Du même ordre, faire attention à ne pas intervertir les neutres des lampes commandées depuis le même télérupteur mais de disjoncteurs différents. Nous vous recommandons de repérer les disjoncteurs (ex : Ecl1, Ecl2) et de reporter ces repères sur vos fils ou câbles côté lampes, puis de les reporter à nouveau dans les couvercles des boitiers DCL une fois raccordés. Ainsi lors d’interventions futurs vous saurez en ouvrant l’un d’eux à quel disjoncteur il correspond si une coupure est nécessaire.

Télérupteur unipolaire et contacteurs de puissance

Nous allons à partir d’une même commande alimenter des circuits d’éclairage depuis deux sources distinctes, mais cette fois par l’intermédiaire de contacteurs de puissance. Cette méthode offre en outre la possibilité de couper les neutres, comme nous le ferions avec un usage classique d’un télérupteur bipolaire.
Le télérupteur choisit dans notre exemple sera quant à lui unipolaire, seule la phase étant nécessaire à l’alimentation des contacteurs.

Comme précédemment la partie commande est alimentée depuis l’un des disjoncteurs 10A. Nous aurions tout aussi bien, c'eut même été préférable, prendre notre alimentation d’un disjoncteur 2A dévolu à toutes les télécommandes du tableau (chauffe-eau, etc.).

Deux disjoncteurs dont leurs phases et neutres respectifs regagnent leurs contacteurs associés (un par circuit) en sortie desquels nous rejoignons les lampes.

Parallèlement la phase de l’un des disjoncteurs regagne les BP, retour en A1, puis de A2 vers le neutre du même disjoncteur.
Là encore prendre garde à ne pas mélanger les neutres des circuits.